Tous les biens immobiliers, maisons comme appartements, sont concernés par la taxe foncière. Il s’agit d’un impôt local que les propriétaires doivent payer une fois par an.
Toutefois, vous pouvez bénéficier de réductions (dégrèvements), voire d’exonérations dans certains cas : zoom sur tout ce qu’il faut savoir au sujet de cet impôt.
Bien anticiper sa taxe foncière pour gérer son
budget : attention aux mauvaises surprises !
Au moment d’acheter un logement, vous devez toujours penser à la taxe foncière et l’intégrer dans votre budget, pour éviter des mauvaises surprises à la réception de l’avis d’imposition de l’administration fiscale.
D’après une étude réalisée par le
courtier Meilleurtaux, la taxe foncière coûte en moyenne un peu plus de 100 €
par mois pour un logement d’environ 70 mètres carrés dans une grande ville de
France… Ce qui correspond tout de même à plus de 1 200 € par an !
Bien évidemment, le montant de la
taxe foncière n’est pas le même dans toutes les communes, puisqu’il s’agit d’un
impôt local. Ainsi, certaines grandes villes comme Paris, Lille, Strasbourg ou
même Lyon font partie des métropoles où le poids de cet impôt local est le
moins important (moins de 75 € par mois). En revanche, il devient plus lourd
sur des destinations comme Marseille, Reims, Nice, Rennes ou encore Le Mans,
au-delà de 90 € par mois.
Contre toute attente, ce ne sont
pas toujours les villes les plus grandes qui coûtent le plus cher en termes de
taxe d’habitation, d’où l’importance de bien anticiper au moment de devenir
propriétaire.
Une taxe toujours à la charge du propriétaire
Même si vous louez votre bien, vous ne pouvez pas faire payer la taxe foncière au locataire (bien que la taxe d’habitation, quant à elle, reste à sa charge). Cependant, vous avez la possibilité de récupérer cette taxe foncière dans certains cas : si vous signez un bail commercial, ou encore si la propriété a été sujette à un démembrement (c’est à l’usufruitier de payer la taxe foncière).
Dans le cas d’un bail de
location, sachez qu’une partie de la taxe d’habitation peut également être
imputée au locataire. En effet, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, qui
en fait partie, est considérée comme une charge récupérable. De plus, si vous
avez à payer une taxe de balayage pour les voies publiques, celle-ci peut être
imputée au locataire.
Quand peut-on bénéficier d’une exonération ou
d’un dégrèvement sur la taxe foncière ?
Si vous êtes devenu propriétaire
d’un logement neuf, vous pouvez prétendre à une exonération de taxe foncière
pendant une durée de deux ans, aussi bien pour une résidence principale que
secondaire – et même pour des locaux professionnels. Attention : pour
cette exonération, n’oubliez pas d’effectuer une déclaration dans les 90 jours
qui suivent l’achèvement du bâtiment.
En outre, les personnes âgées qui
sont considérées comme modestes peuvent profiter d’une exonération de taxe
foncière. C’est le cas des contribuables de plus de 75 ans au 1er
janvier, quand leurs revenus ne dépassent pas un certain plafond. Il en va de
même pour les titulaires de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH), à condition de
ne pas excéder les plafonds de revenus préétablis (qui varient légèrement d’une
année sur l’autre).
Si vos revenus se situent
au-dessus des seuils qui permettent l’exonération, des dégrèvements sont encore
envisageables. Ici, les plafonds de ressources sont supérieurs à ceux des
exonérations, mais il faut savoir que le dégrèvement ne concerne pas la taxe
d’enlèvement des ordures ménagères.
Enfin, il est possible d’avoir un
dégrèvement pour les logements vacants (quand cette vacance est indépendante de
votre volonté, qu’elle a duré plus de trois mois et qu’elle concerne le
logement dans son intégralité).
Pour conclure, d’autres
exonérations s’appliquent sur les terrains agricoles, parfois de plein droit et
parfois suite à des décisions opérées par les collectivités territoriales.