Quand on cherche une location immobilière, il faut généralement avoir un garant afin de pouvoir signer le bail. Le locataire peut alors se tourner vers un parent, un membre de la famille ou même un ami à condition que celui-ci soit d’accord pour rendre ce service.
Mais concrètement, quels sont vos engagements si vous vous portez caution ? Que risquez-vous ? Nos explications.
Caution simple ou solidaire : deux
mécanismes différents
Avant même de vous porter garant
pour un proche, vous devez savoir s’il s’agit d’une caution simple ou d’une
caution solidaire, car les mécanismes des deux alternatives ne sont pas
identiques. Concrètement, la caution simple donne beaucoup moins de libertés
aux propriétaires et vous engage assez peu, tandis que la caution solidaire
vous expose plus facilement à des sollicitations.
Dans le cas d’une caution simple,
le propriétaire n’a le droit de contacter le garant qu’une fois qu’il a déjà
tenté tous les autres recours possibles et qu’aucune procédure préalablement
engagée n’a donné de suite favorable. En revanche, si vous signez une caution
solidaire, cela signifie qu’au moindre retard ou impayé, le bailleur peut vous
contacter et vous demander de payer le montant dû, sans devoir prouver qu’il a
déjà exploré d’autres voies de recours.
Des engagements clairement exprimés dans le
contrat de location
Afin de savoir à quoi vous vous
engagez exactement en vous portant garant, il vous suffit de lire les contrats que
vous signez, dans lesquels toutes les informations doivent obligatoirement être
mentionnées. Pour commencer, vous devez connaître la nature des sommes
exigibles (montant des charges et du loyer, intérêts de retard applicables).
Notez que l’on peut aussi faire appel au garant pour régler le montant des
travaux de remise en état, bien que cela soit plus rare.
De plus, vous pouvez savoir dans
le contrat pendant combien de temps vous vous engagez. Cela peut être sur une
durée déterminée (jusqu’à l’échéance du bail) ou sur une durée indéterminée
(dans ce cas, vous pouvez vous désengager librement, mais vous restez garant
jusqu’à la fin du bail en cours).
Quelques conseils avant de se porter garant pour
un proche
Il peut être difficile de refuser
ce service à un proche : pourtant, si vous estimez que vous prenez un gros
risque en acceptant de vous porter garant, n’hésitez pas à dire non ! Dans
un premier temps, on recommande de s’assurer que le montant du loyer reste
abordable, et que l’on peut le payer en cas de défaillance du locataire
(d’ailleurs, le bailleur peut refuser le profil d’un cautionnaire s’il estime
que ses revenus sont insuffisants).
Par ailleurs, il convient aussi
de vérifier que le propriétaire-bailleur ne dispose pas déjà d’une assurance
contre les loyers impayés (la loi ALUR de 2014 proscrit le cautionnement dans
le cas d’une souscription de ce type). Enfin, il ne faut évidemment pas se
lancer quand on n’a pas la certitude d’aider un locataire sérieux et assidu.
Garant contacté pour impayé ou retard de
loyer : que faire ?
Si vous vous êtes porté garant et
qu’on vous contacte en vue de demander des paiements, commencez toujours par
vous assurer que le bailleur respecte bien la réglementation. Si vous avez
signé une caution simple par exemple, n’oubliez pas que le propriétaire doit
être en mesure de vous prouver qu’il a épuisé tous les autres recours avant de
venir vers vous.
Vous pouvez commencer par
demander des délais de paiement, si vous considérez que les sommes exigées ne
sont pas à votre portée. Bien évidemment, vous pouvez aussi prendre contact
avec le locataire directement, afin de l’interroger sur ce qui l’empêche de
payer et de voir avec lui comment régulariser la situation à l’amiable.
Si le locataire refuse de
rembourser ses dettes, vous pouvez commencer par lui envoyer une mise en
demeure et saisir la justice.