En théorie, la taxe foncière est exigée de la part de tous les propriétaires de biens immobiliers. Mais dans l’optique d’encourager certaines pratiques et d’aider les contribuables qui en ont le plus besoin, cet impôt local peut faire l’objet d’une exonération partielle ou totale : explications.
Les logements neufs
Face à une situation de pénurie
de logements dans de nombreuses grandes villes, le Gouvernement se doit
d’encourager la construction de nouvelles résidences et de nouvelles maisons.
C’est la raison pour laquelle, en théorie, toute nouvelle construction est
exonérée de taxe foncière pendant une durée de deux ans. Attention :
depuis 2021, la commune est en droit de plafonner cette exonération à hauteur
de 50 à 90 % de la base imposable, ce qui signifie que tous les propriétaires
ne sont pas toujours totalement exempts de taxe foncière.
Les revenus modestes
Les personnes âgées de plus de 75
ans au premier janvier de l’année d’imposition sont exonérées de taxe foncière,
si – et seulement si – leurs ressources sont inférieures aux plafonds
préalablement déterminés. Si vos ressources sont trop élevées pour prétendre à
une exonération totale, vous pouvez avoir malgré tout droit à un dégrèvement de
100 €.
Ce dégrèvement d’office de 100 €
peut aussi être accordé aux propriétaires de 65 à 75 ans dont les revenus sont
inférieurs au plafond. Celui-ci est réalisé de manière automatique, le
propriétaire n’a aucune démarche administrative particulière pour en
bénéficier.
Les titulaires de l’allocation adultes
handicapés
Les personnes qui reçoivent
chaque mois l’AAH, Allocation adultes handicapés de la CAF, peuvent être
dispensés de payer la taxe foncière si leurs revenus ne dépassent pas les
seuils en place (pour la taxe de 2021, il ne fallait pas dépasser 11 120 € de
revenu fiscal de référence en 2020).
Les nouvelles habitations
Dans certains cas, une
exonération de taxe d’habitation peut être prolongée sur une durée de 5 ans. En
effet, le Gouvernement souhaite encourager les projets visant à transformer les
bureaux en logements, pour répondre aux demandes toujours plus nombreuses dans
les grandes villes. Cet avantage n’est pas disponible partout, il faut se
renseigner auprès des collectivités locales afin de savoir ce qui se pratique
dans votre ville.
Le plafonnement de la taxe foncière
Il convient de préciser que la
taxe foncière ne peut pas dépasser la moitié de vos revenus annuels. Si c’est
le cas, votre impôt local peut être plafonné et vous pouvez éventuellement
prétendre à un dégrèvement. Attention : il se peut que l’administration
fiscale tienne compte d’autres revenus dont vous disposez, à l’image de vos
produits d’épargne par exemple.
Les logements vacants
Vous êtes propriétaire d’un
logement que vous n’avez pas pu louer pendant un certain temps ? Dans ce
cas, vous avez droit à un dégrèvement de votre taxe d’habitation. Celui-ci ne
peut vous être accordé que si la vacance locative est indépendante de votre
volonté, qu’elle a duré moins de trois mois et qu’elle concerne la totalité du
logement.
Les terrains agricoles
Des exonérations partielles
valent en permanence sur la taxe foncière de terres agricoles. L’exonération
peut même être totale, de manière temporaire, dans certains cas : pendant
les 5 premières années de gestion d’une exploitation biologique par exemple,
mais aussi pour une nouvelle plantation de noyers ou encore pour un replantage
en bois.
Notez que c’est toujours votre
situation au 1er janvier de l’année d’imposition qui est prise en compte
pour calculer votre taxe foncière. Le montant est logiquement à la charge de la
personne qui est propriétaire des lieux au premier janvier. En cas de vente
immobilière, le vendeur et l’acquéreur prévoient généralement dans le compromis
un remboursement de la quote-part, par souci d’équité.