Au moment de réaliser votre demande de prêt bancaire, vous devez calculer le montant de votre apport : il s’agit de la somme que vous financerez vous-même pour cet achat, sans l’appui du crédit. Quel apport minimal faut-il fournir pour espérer obtenir l’accord de la banque ? En la matière, il n’existe pas de règle fixe, mais on observe malgré tout des tendances qui peuvent vous aider à vous faire une idée plus précise des usages.
Un apport de 10 % incontournable, jusqu’à 30 %
pour un crédit dans des conditions optimales
Au moment d’examiner votre
demande de prêt immobilier, la banque va naturellement analyser vos finances de
très près, afin de s’assurer que vous avez bien les capacités de respecter vos
engagements en termes de remboursements.
Mais elle va aussi évaluer le
montant de votre apport. Généralement, on recommande au minimum de financer 10
% de l’acquisition avec ses propres économies. Cela montre que vous avez bien
réfléchi à votre achat en amont, que vous avez épargné pour cela et que vous
avez un profil stable.
Plus votre apport est conséquent,
moins vous aurez d’argent à emprunter, et moins il sera difficile d’obtenir un
accord, ainsi que des conditions avantageuses auprès de la banque. Vous pouvez
aller jusqu’à fournir un apport de 30 % si cela est possible pour vous.
D’après l’Observatoire Crédit
Logement / CSA, en 2020, l’apport moyen pour un achat immobilier était de 16,4
%, contre 13,7 % en 2019. Les banques ont tendance à être plus frileuses et à
exiger davantage d’efforts de la part de leurs clients, il faut le savoir avant
de vous lancer. En effet, plusieurs mesures du HCSF (Haut conseil de stabilité
financière) ont contribué à encourager la méfiance dans le secteur, en relevant
notamment le taux d’endettement maximum à 35 %, contre 33 % auparavant.
Comment constituer son apport pour un achat
immobilier ?
Afin de pouvoir réussir à
emprunter et à devenir propriétaire de votre résidence principale, vous devez
économiser de l’argent, aussi régulièrement que possible, pour constituer un
capital qui sera votre apport. N’hésitez pas à mobiliser les livrets d’épargne
comme le livret A, le livret Développement Durable ou encore le PEL. Vous
pouvez aussi utiliser l’épargne salariale, qui présente souvent des conditions
attractives.
N’oubliez pas qu’il existe des aides pour l’acquisition immobilière, parfois ouvertes sous conditions : le prêt à taux zéro pour les primo-accédants, l’APL accession de la CAF, le prêt conventionné (PC) ou le prêt à l’accession sociale (PAS) ainsi que le prêt Action logement.
Est-il possible d’acheter sans apport ?
Face à un contexte obligeant les
banques à exiger des apports plus importants, on a tendance à penser qu’il est
définitivement impossible d’acheter « à crédit », sans fournir
d’apport. Mais la vérité est légèrement plus complexe.
Si vous êtes en mesure de communiquer
un dossier très solide à la banque, prouvant votre sérieux et la stabilité de
vos revenus, vous pouvez tenter de financer l’opération à 100 %. Il faut
naturellement présenter un bon contrat de travail (CDI) avec une rémunération à
la hauteur, des perspectives professionnelles réelles et une authentique
rigueur dans la gestion quotidienne des finances.
Plus étonnant, on peut parfois
même parler de « crédit à 110 % », finançant tous les frais annexes
et les émoluments du notaire. Ici encore, les conditions d’accès sont
extrêmement strictes, encore plus que pour un prêt à 100 %.
Enfin, si vous effectuez un investissement immobilier locatif, vous pouvez plus aisément envisager un financement à 100 % car, dans ce cas, la banque sait que les loyers contribuent à rembourser le prêt. En toute logique, elle peut se montrer plus flexible face à ces projets.
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