En haut de la butte Montmartre, c’est une résidence d’artiste que l’on ne présente plus : le Bateau-Lavoir a accueilli des légendes comme Pablo Picasso, Guillaume Apollinaire ou encore Juan Gris. Surnommé « le laboratoire central de la peinture » par Max Jacob lui-même, l’espace a été reconstruit après son incendie de 1970, et fait désormais partie des monuments historiques français.
L’Histoire du Bateau-Lavoir, le QG des grands du XXe siècle
Situé sur le numéro 13 de la place Émile-Goudeau, le Bateau-Lavoir se construit au cours du XIXe siècle. Son premier résident, installé en 1892, n’est autre que Maxime Maufra, un peintre nantais. Mais très vite, le lieu prend une tournure plus officielle, et devient un espace où tous les artistes viennent travailler et échanger : Paul Gauguin, dans un premier temps, puis des Italiens avec notamment Ardengo Soffici.
Pendant 5 ans, entre 1904 et 1909, Pablo Picasso peint les œuvres de sa période rose dans ces murs : c’est ici que naît le cubisme, avec « Les Demoiselles d’Avignon ».
Sur le plan architectural, cette maison est divisée en plusieurs logements individuels d’une pièce, avec un couloir central assez proche des coursives d’un paquebot. On peut y croiser, au début du XXe siècle, de nombreux grands artistes : Kees van Dongen, Constantin Brancusi, Jean Cocteau, Maurice Utrillo ou encore Pierre Mac Orlan.
Le Bateau-Lavoir aujourd’hui
André Malraux a classé le Bateau-Lavoir comme monument historique en 1969, juste avant son incendie en 1970. Le monument a fait l’objet d’une reconstruction quelques années plus tard, et il abrite désormais 25 ateliers dans lesquels des artistes contemporains viennent peindre en journée (contrairement au fonctionnement « à l’ancienne », où ils vivaient également sur place).
Grâce au travail de reconstruction de l’architecte Claude Charpentier, vous pouvez toujours voir la façade emblématique de ce lieu sur la place Émile-Goudeau, dans le 18
e arrondissement.
[Source image :
Wikipédia]