En 2016, le marché de l’immobilier a profité d’un véritable engouement : les ventes ont été particulièrement nombreuses, ce qui a participé à une hausse conséquente de la demande. En effet, puisque le nombre d’acquéreurs ne cesse d’augmenter, il faut tempérer les vendeurs au niveau des prix – et cette tendance devrait se confirmer en 2017.
La forte croissance des prix dans l’immobilier à Paris
Si toutes les villes sont touchées par la croissance des prix dans l’immobilier, c’est dans la capitale que cette augmentation est la plus perceptible. On sait, depuis de nombreuses années, que Paris est la ville la plus chère de France. On pense même que, pour l’année 2017, le prix au mètre carré à Paris pourrait battre un record, en atteignant 8 470 euros en mars prochain.
On n’avait pas vu de hausse si importante depuis 2012, où le prix au mètre carré à Paris avait été de 8 460 euros, avant que la crise ne fasse baisser les tarifs.
Les investissements immobiliers attirent de plus en plus
Devant la faible rentabilité des produits d’épargne classique, les Français ayant la possibilité de mettre un peu d’argent de côté sont de plus en plus nombreux à préférer le placement dans l’immobilier locatif, nettement plus profitable sur le plan financier.
Le prolongement de la loi Pinel ou encore l’arrivée du dispositif Cosse sont autant d’éléments qui vont continuer à stimuler le marché de l’immobilier en France, notamment dans les programmes neufs situés à l’intérieur des grandes villes.
Acheter un logement dans l’objectif de le louer permet, d’une part, de voir sa fiscalité diminuer grâce à des avantages comme Censi-Bouvard, Pinel ou la loi Malraux. D’autre part, percevoir des loyers chaque mois permet de rembourser un prêt et, plus tard, d’envisager de toucher un véritable complément de revenus.
Les crédits à taux bas favorisent la hausse des prix
Alors même que la hausse des prix dans l’immobilier semble surtout concerner la ville de Paris, on estime que toutes les métropoles devraient être concernées par la tendance cette année : les prix augmenteront de 1 à 4 % selon les départements.
Dans les banques, les taux des crédits immobiliers sont historiquement bas – sachant qu’il existe de nombreux avantages séduisants comme le PTZ ou le PTZ + (Prêt à Taux Zéro). Pour les acheteurs, il devient possible d’emprunter davantage et, donc, d’envisager des achats plus importants. Conscients de cette tendance, les vendeurs n’hésitent pas à tirer les prix vers le haut, puisqu’ils savent qu’ils parviendront à écouler leurs biens de cette façon.
Les notaires d’Île-de-France se basent sur les montants des transactions pour établir des bilans statistiques : celui de 2016 est sans appel, les prix ont bien augmenté. Concrètement, entre novembre 2015 et novembre 2016, les prix ont augmenté de près de 4 % dans la région – et la tendance devrait se poursuivre dans les mois à venir.
Si les prix de l’immobilier sont élevés, il est encore possible d’acheter parce que les crédits bancaires continuent d’être réellement avantageux.
Brice Moyse, directeur des agences Immopolis, précise : "Aujourd'hui la grande différence en terme de prix au m2 entre les appartements sans défaut (belle vue sur Paris, bien situé, ...) et les autres avec défaut (rez de chaussée, plein nord, ...) est plus important qu'en 2011. En conclusion, nous sommes dans un marché immobilier beaucoup plus sain."