Situé dans le
18ème arrondissement de Paris, le Moulin de la Galette est le seul moulin à vent de la butte Montmartre toujours en état de fonctionnement. À l’époque du Moyen-Âge, la vie sur la Butte était rythmée par l’activité de nombreux moulins. Celui-ci se présentait sous la forme d’un hangar et accueillait une guinguette. Avec le développement des spectacles à Paris et des loisirs, le Moulin de la Galette a connu de belles années : les Parisiens aimaient venir s’y divertir, tandis que les artistes y trouvaient une source d’inspiration unique.
La situation géographique du Moulin de la Galette dans le 18ème arrondissement
Visible depuis la
rue Lepic, le Moulin de la Galette – portant son nom depuis 1895 – était, à l’époque, accessible depuis une porte d’entrée située au 3 rue Girardon. Dans le jardin privé du Moulin de la Galette, on trouve la mire du Nord, un point de repère situé au 1
rue Junot. Au début du XXème siècle, l’établissement devient une salle fermée dans laquelle de nombreuses danses sont pratiquées : la polka, tout d’abord puis – un peu plus tard – le quadrille, le chahut, le cancan et, bien sûr, le french-cancan.
L’histoire du Moulin de la Galette
Le Moulin de la Galette se constitue, en réalité, de deux moulins : le « Blute-fin » et le « Radet ». Au XIXème siècle, la famille Debray est propriétaire de l’ensemble. Elle y produit de la farine et s’en sert également pour presser les vendanges ou encore concasser des matériaux de manufacture.
En 1870, Nicolas-Charles Debray, le propriétaire du moulin, y ajoute une guinguette et un bal. 15 années plus tard, le nom de « Moulin de la Galette » apparaît. Ce nom provient de La Galette, un pain de seigle que les meuniers offraient traditionnellement avec un verre de lait. En 1899, Rodolphe Darzens, biographe d’Arthur Rimbaud, rédige une mémorable description du « Bal Debray ». Au Moulin de la Galette, de grandes vedettes du french-cancan comme la Goulue ou Valentin le Désossé font leurs débuts.
Le restaurant situé sous le moulin Radet est également un lieu incontournable, puisque
Dalida y a dégusté de nombreux repas.
Le Moulin de la Galette, source d’inspiration inépuisable pour les artistes
De nombreux artistes ont réalisé des toiles s’inspirant directement du Moulin de la Galette – qu’il s’agisse du monument ou des événements qui ont pu s’y dérouler.
Vincent Van Gogh, ayant résidé quelque temps rue Lepic, a peint le Moulin de la Galette dans son environnement.
Auguste Renoir, quant à lui, a préféré se focaliser sur l’aspect festif des soirées au Moulin de la Galette. Son tableau « Bal du Moulin de la Galette », dans un style impressionniste, peut encore être contemplé au musée d’Orsay à Paris.
Ramon Casas, artiste catalan ayant choisi de s’installer à Paris, au Moulin de la Galette, en 1890, a réalisé des œuvres particulièrement connues en lien avec le monument. « Intérieur du Moulin de la Galette » lui a permis d’obtenir une médaille à l’exposition internationale de Berlin. Il a également peint « Bal du Moulin de la Galette » et « Au Moulin de la Galette ».